Coquelicot dans un monde de cailloux

photo perso

  Le coquelicot pousse entre un vieux mur en pierre et un trottoir. Il apparaît  de toute son insoupçonnable force dans la plus infime fissure. Courageuse face au béton dur et froid se hisse triomphante la tige au sommet de laquelle s’épanouissent les délicats et créponneux pétales de la fleur.
    Sur un tas de gravas, au milieu d’un champ de bataille , le coquelicot trône,là, de son  éclatant vermillon. Victorieux après les combats, il panse les plaies…Il ramène la vie dans les décombres les plus austères. Il résiste aux vents, à la pluie .Il vit. Envers et contre tout. Son seul ennemi : le temps.
    Parce que sa vie est  éphémère, accompagné par la brise légère ,il sème ses propres graines prenant ainsi soin de faire germer d ‘autres avenirs avant de se flétrir.
Des prairies et champs de blé il amplifie également la beauté.
    Son nom est aussi charmant à l’oreille qu’au toucher sont doux ses pétales…dulce amapola… sweet poppy…
    Il conserve l’exclusivité du choix de son lieu de naissance ; personne ne parvient vraiment à décider pour lui . Alors,au mieux, on le dessine ou on le peint.
    Effleurer sa soyeuse finesse du regard ou du bout des doigts console les âmes en peine.
Emplissons nos esprits et nos cœurs de coquelicots jusqu’à l’osmose, jusqu’à la métamorphose !  

Une pensée un peu particulière pour une jeune femme poppiesque qui se reconnaîtra.